Le projet EROOM est né d’une idée de Tristan Nitot, à partir d’un constat simple : si le numérique a autant révolutionné le monde en cinquante ans, c’est surtout grâce à la loi de Moore, selon laquelle la puissance des ordinateurs double tous les deux ans. Mais cette loi… est aujourd’hui morte.
Un mal pour un bien
Ce n’est pas une catastrophe, bien au contraire. La loi de Moore a toujours été accompagnée de sa jumelle inversée : la loi de Wirth, qui observe que le logiciel ralentit aussi vite que le matériel accélère.
Autrement dit, plus les machines sont puissantes, plus on gaspille cette puissance avec des logiciels mal optimisés.
Pourquoi ? Parce qu’il n’existe aucune incitation à faire du code efficace : on préfère consacrer le temps des développeurs à ajouter des fonctionnalités.
Résultat : des logiciels plus lourds, plus complexes… et souvent moins performants.
Une comparaison frappante
En 1969, Apollo 11 a atterri sur la Lune avec un ordinateur cadencé à 1 MHz, doté de 4 Ko de RAM et 36 Ko de ROM, pour un poids total de 32 kg.
En 2017, un smartphone embarque 3 millions de Ko de RAM et un processeur 8 cœurs à 2,4 GHz — soit des millions de fois plus puissants que le module Apollo 11.
Et que faisons-nous de cette puissance ? Nous regardons des vidéos en 5G… dans l’ascenseur.
Et si on changeait de paradigme ?
Depuis 2021, la fin de la loi de Moore est devenue une opportunité : celle de remettre l’optimisation logicielle au cœur des priorités.
Les gains potentiels sont vertigineux : certains logiciels tournent 60 fois plus vite après une simple optimisation, et un certain Matt Parker a même réussi à multiplier les performances de son code par… 408 millions.
C’est là que Tristan a eu une idée :
« Si on optimisait le logiciel d’un facteur 2 tous les deux ans, on libérerait la moitié de la puissance de calcul pour de nouveaux usages. »
Autrement dit : si on améliore le logiciel au lieu de changer le matériel, on double la puissance disponible sans rien remplacer. C’est la loi d’EROOM — Moore, à l’envers.
Pourquoi c’est une excellente nouvelle
Adopter la méthode EROOM, c’est :
Diviser par 4 à 5 l’empreinte environnementale du numérique.
Continuer d’innover, sans dépendre du renouvellement matériel.
Redonner du sens aux développeurs, fiers de créer des logiciels plus sobres et plus performants.
En somme, la mort de la loi de Moore n’est pas une fin.
C’est le début d’une nouvelle ère, portée par la méthodologie EROOM.